Le fantôme de l’Opéra (1990)

"Le fantôme de l’Opéra (1990)" Par Busybee, publié le 12 avril 2009 et rangé dans TV.

Charles Dance et Teri Polo

Charles Dance et Teri Polo

Un autre téléfilm a été diffusé en France en 1990. Le fantôme était interprété par Charles Dance et son masque couvrait son visage entier. Teri Polo avait enfin l’âge du rôle (à peu près). Cette version est quand même proche du roman d’origine, et il y a des parties chantées, comme dans celui-ci (Faust, notamment) où Teri Polo est doublée. En revanche, Erik y est assez romantique et sympathique, loin de l’horrifiant squelette de Leroux. J’ai lu plusieurs critiques sur Internet où les gens trouvent Teri Polo horripilante. C’est possible, mais elle me donne plutôt une impression de naïveté, comme le personnage du roman, d’ailleurs, qui croit mordicus à son histoire d’ange… Même à l’époque, cette jeune fille pouvait-elle ne pas sembler idiote à ceux à qui elle racontait cela? C’est ce qui m’intrigue le plus.

Jean-Pierre Cassel interprète le Commissaire de police, très présent dans cette version de l’histoire.

J’ajouterai que ce film a été mon premier contact avec le fantôme et je continue à trouver la prestation de Charles Dance extraordinaire.

Voici des détails supplémentaires:

Le directeur Gérard Carrière vient d’être congédié par le nouveau patron de l’Opéra, un italien qui veut mettre en avant sa femme, Carlotta, une cantatrice très à la mode mais qui chante mal.

On vient d’assassiner l’électricien Joseph Buquet. Il est question du fantôme et Carrière s’en occupe en cachette.

Christine, recommandée par Philippe, Comte de Chagny, se rend sur place mais n’est bien reçue que par le portier. Le nouveau patron n’est pas intéressé, et sa femme flaire aussitôt une rivale. Quant aux jeunes interprètes du French Cancan, elles ont toutes déjà couché avec Philippe, qui est un viveur -dans cette version, il semblerait qu’on ait fusionné les deux frères.
En somme, Christine est embauchée aux ateliers de couture et le portier, la voyant sans ressources, la cache dans l’opéra, où elle va parfois chanter la nuit. Le fantôme se présente à elle et lui propose des leçons de chant.
Pendant qu’on répète Norma, le commissaire Mifroid fait son apparition; il ne quittera plus les lieux pendant tout le téléfilm.

Le fantôme, comme dans le roman, veut se débarrasser de Carlotta et lui joue des tours en scène: du poil à gratter (ou des poux?) dans sa perruque, un verre de champagne qu’elle doit boire en scène collé au plateau de service! Gamineries pas bien méchantes…

Philippe vient enfin à l’opéra et finit par reconnaître Christine, à qui il fait promettre de venir à sa soirée. Là, le fantôme la suit dans la rue car elle doit chanter un air. Elle est si douée que le patron de l’opéra envoie sa femme chanter en duo avec elle, ce qui est un révélation catastrophique pour la cantatrice d’âge mûr qui venait, à contre-coeur, d’accepter de lui donner des leçons suite aux prières de Philippe. Le patron embauche Christine sur le champ et le fantôme la voit partir en calèche avec Philippe. On les voit s’embrasser. Un flashback nous montre les deux enfants séparés par une mère ou une grand-mère inquiète, et Christine en servante. Le portier, lui, prévient d’urgence Carrière que le fantôme est dehors.

Plus tard, Carrière la prévient qu’elle chante comme une femme qu’il a connue. Le fantôme ne l’a pas attendue. Carlotta oblige ensuite Christine à dévoiler qui lui a enseigné une telle technique. Elle cède, naïve.
On donne Faust.  Mifroid est en bas, Carrière et Philippe sont dans une loge, Carlotta fait boire un breuvage à Christine qui perd la voix et se ridiculise en scène à son tour. Le fantôme, exaspéré, décroche le lustre. Fin de la première partie.

A la suite de la catastrophe, ce dernier emmène Christine dans son antre et le portier prévient Carrière. Le commissaire envoie en bas deux gendarmes qui sont promptement étranglés. Christine découvre un portrait géant d’une femme qui lui ressemble et une belle robe blanche pendant qu’Erik trouve les traces du breuvage préparé par Carlotta. Il se rend dans sa loge et lui offre un coffre plein de rats. Aussitôt, elle perd la raison.

En bas, Christine découvre aussi une poupée décapitée. Erik est occupé à déménager des barils de poudre pour protéger l’entrée de son repaire et Carrière essaie, en vain, de le raisonner. Carrière entre en contact avec Christine et lui explique que la jeune et belle cantatrice dont elle voit le portrait est la mère d’Erik, morte peu après sa naissance. Trop pauvre pour l’épouser et déjà marié, Carrière l’avait mise enceinte mais elle avait cru au mariage et, désespérée, avait tenté de se noyer dans la Seine puis avait pris des drogues abortives chez une foraine, d’où un accouchement prématuré. Un peu folle, elle ne remarqua jamais la monstruosité de l’enfant que Carrière cacha et éleva.

Lorsque le fantôme retourne voir Christine, il est somptueusement vêtu et l’emmène en pique-nique en forêt -avec une biche empaillée? Elle le supplie de se démasquer mais s’évanouit lorsqu’il le fait. Alors il la sequestre. Elle parvient un peu facilement à s’enfuir et rejoint Carrière et Philippe dans le Hall de l’Opéra. Philippe l’emmène chez lui pour la soigner, mais elle veut retourner voir le fantôme pour qui elle est inquiète. Celui-ci tousse comme un poitrinaire lorsque Carrière descend lui avouer qu’il est son père. Erik, malade, trouve la force de monter à la loge numéro cinq parce que Christine chante Marguerite dans Faust, enfin. Il prend la place du ténor depuis sa loge et s’ensuit un superbe duo. Il s’enfuit par les toits, Christine dans les bras, lorsque les gendarmes lui tirent dessus. Carrière, armé, les suit. Philippe combat Erik à l’épée, mais en regardant son père, Erik lui fait signe qu’il veut mourir. Christine descend du toît et Carrière tire, le fantôme s’écroule au sol. Elle le prend dans ses bras. Il n’aura jamais ôté son masque pour le spectateur, sauf pour en montrer un second. Christine, elle, le démasque et l’embrasse sur le front.

Bien que les différences avec le roman soient nombreuses, je trouve cette version plutôt satisfaisante. Un seul point noir: les parties d’opéra chantées sont massacrées par les acteurs qui n’ont fait aucun effort pour synchroniser le play-back! M’enfin!


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