Représentation du 4 août 2009 à Londres ! (1)

"Représentation du 4 août 2009 à Londres ! (1)" Par Busybee, publié le 6 octobre 2009 et rangé dans Londres, Musique.

La façade du théâtre

La façade du théâtre

Ça y est, on entre – en fait on descend et on remonte ! D’abord, en comptant les deux petits balcons, j’estimerais à 800 places la contenance du théâtre. L’intérieur est très décoré dans des tons de bleu et vieil or. Je suis très bien placée, sur le côté droit de la scène, au sixième rang ; c’est-à-dire que je vois les acteurs aussi bien que s’ils se tenaient à l’autre bout de mon salon !

Un jeune homme qui vend de minuscules pots de crème glacée à 4 livres pièce ( !) ne fait que crier d’une voix de stentor : « No photography here. Sir, no photography inside the auditorium ! ». J’adore son accent et il est très beau. Enfin, bref, on a compris que « Ice-cream is sold here. ». Dans le bar-antichambre, les jeunes filles faisaient de même avec de l’eau minérale colorée à 3.50 livres les 50 cl et ça marche : la mondialisation et le commerce à l’excès ont de beaux jours devant eux. Pour les produits de merchandising, je comprends, et d’ailleurs participe, avec un petit poster, une brochure et un tee-shirt en beau coton noir gansé de blanc avec inscrit London en lettres blanches, où le premier O est un masque.

Le décor est somptueux et apparemment fonctionne par panneaux coulissants comme au XIXe siècle, et par demi-décors verticalement avec le reste plongé dans le noir, avec parfois une scène secondaire en arrière-plan. Il y a aussi des étages en hauteur, avec notamment une plate-forme montée sur un ascenseur comme si on descendait une pente à pied, puisque le fantôme se retrouve à plusieurs endroits inaccessibles de la scène. De chaque côté de la scène, deux colonnes contenant de fausses loges d’un bleu nuit profond mais proches de la décoration réelle du théâtre sont parfois éclairées en doré et occupées, notamment par les deux directeurs. Des décorations d’anges et de démons sont peintes en or ; l’ange du toît de l’opéra sera descendu des cintres de la même façon, avec notre héros à cheval dessus.

La façade du théâtre

La façade du théâtre

La scène est ouverte sur trois lots couverts de tissu bleu dans un capharnaüm de bois et de tissu et des rideaux de théâtre bleus, gris, violine, pendus de plusieurs façons. On sait que le lustre est caché dessous. L’orchestre aussi –les pauvres ! – est caché sous une trappe et on ne voit que le dessus de la tête du chef d’orchestre. Tout le monde est d’ailleurs parti, à la fin, avant qu’il ne salue, ce que je trouve injuste. Le son est très fort, il doit y avoir des micros en pagaille ; et d’ailleurs les acteurs portent des micros sous leurs cheveux, sur le front – ils ne devraient pas en avoir besoin ; je suis méchante.

Ils ont réussi à faire un truc génial quand le fantôme s’exprime, mais qu’on ne le voit pas sur scène, sa voix voyage de mur en mur, de coin en coin, COMME DANS LE ROMAN DE LEROUX. Ça doit s’expliquer techniquement, j’aimerais bien savoir…

Mis à part mon décalage horizontal par rapport à la scène, je suis bel et bien sous le lustre mais ce sera décevant : il tombe très vite, va ensuite trop lentement, et ça se fait sur une fin d’acte un peu gâchée. Je crois que c’est la transition avec All I ask of You qui ne va pas. C’est beaucoup mieux quand le fantôme le secoue en disant de la Carlotta qu’elle chante à en décrocher le lustre ! Le placement était donc parfait, merci à Olivier et Caroline de l’agence.

L’interprétation, quant à elle, laisse à désirer à plusieurs niveaux, bien que je sois ravie du spectacle : trop de comique ou trop d’hystérie ; Raoul, vieux, est gâteux au dernier degré (on rigole, on ne devrait pas). Tous les acteurs se moquent de Carlotta, voire de Piangi. Or, ils sont désagréables, mesquins, mais pas ridicules logiquement. Les tenues excentriques de Carlotta sont exagérées du côté ridicule et non du côté victime de la mode. C’est dommage, d’autant qu’ils ont choisi une grosse soprano. 8 queues de renard pendant de chaque manche pour Notes… et, plus joli, une tenue de panier de crinoline en lamé argent quadrillé avec une araignée… c’est la toile pour Masquerade. Je ne pense pas que le fantôme veuille jamais tuer Christine, alors pourquoi serre-t’il les poings (les griffes) comme un tueur en série qui se retient ? Christine, lorsqu’elle a peur, vire aussi à l’hystérie, comme le fantôme fâché dont les hurlements sont alors indistincts et à mon avis massacrent la chanson Secretly. Je compare avec Howard McGillin que j’ai vu à New York en 2002 et qui, s’il crie davantage, ne le fait pas en même temps qu’il chante, ce qui change beaucoup à l’effet produit. Désolée, Ramin. Ramin Karimloo chuinte d’ailleurs beaucoup trop et d’une façon appuyée sur tous les « s » et « ch », et je me demande si ce n’est pas la prothèse qui le tracasse. Mais c’est déplaisant et je sais que tout le monde adore Ramin, mais je trouvais ce chuintement insupportable personnellement. Il chante mieux que Gerry mais quand même !

Des incohérences : on ne voit pas le vaporisateur qui doit favoriser le couac de Carlotta, alors comment l’explique-t’on ? On ne voit pas non plus qu’avant de partir sur un brancard, Piangi a bel et bien été tué (trop rapide). Le choix d’une corde rouge est peut-être une solution pour les spectateurs du fond, mais l’harmonie avec les couleurs du décor n’est pas respectée. (suite parties 2&3)


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